Comprendre le carcinome basocellulaire : Un guide complet

Le carcinome basocellulaire (CBC) est le type de cancer de la peau le plus fréquent au monde, caractérisé par sa croissance lente et son faible risque de propagation à d’autres parties du corps. Toutefois, en l’absence de traitement précoce, il peut causer des dommages importants aux tissus environnants. Un diagnostic précoce et une prise en charge rapide sont donc essentiels.

Aperçu historique du carcinome basocellulaire

La première description médicale claire du carcinome basocellulaire remonte au début du XIXᵉ siècle, par le chirurgien irlandais Jacob Arthur en 1827. Au début du XXᵉ siècle, les pathologistes ont précisé les caractéristiques microscopiques distinctives de cette affection, la classifiant ainsi comme un type unique de cancer de la peau.

Statistiques mondiales actuelles

Le carcinome basocellulaire représente environ 80 % des cancers de la peau non mélanomes au niveau mondial, affectant des millions de personnes chaque année. Les pays à forte exposition aux rayons ultraviolets (UV), comme l’Australie, les États-Unis et les pays européens, enregistrent les taux les plus élevés. Les statistiques récentes montrent une augmentation constante à l’échelle mondiale, due à une exposition accrue au soleil et à l’allongement de l’espérance de vie.

Causes et facteurs de risque

Le carcinome basocellulaire est principalement causé par une exposition répétée et prolongée aux rayons ultraviolets, qu’ils proviennent du soleil ou de cabines de bronzage artificiel. Parmi les autres facteurs de risque figurent :

• Une peau claire, des cheveux blonds ou roux, et des yeux bleus ou verts

• Des antécédents personnels ou familiaux de cancer de la peau

• L’âge avancé (plus de 50 ans)

• Un système immunitaire affaibli par des maladies telles que le VIH ou après une greffe d’organe

• Une exposition chronique à certaines substances chimiques, notamment à l’arsenic

Reconnaître les symptômes du carcinome basocellulaire

La reconnaissance précoce est primordiale pour un traitement efficace. Les symptômes courants comprennent :

• Des petites bosses brillantes, translucides ou perlées, souvent accompagnées de vaisseaux sanguins visibles

• Des plaques rouges et squameuses ressemblant à de l’eczéma

• Des lésions cireuses ressemblant à des cicatrices, aux contours flous

• Des plaies qui saignent facilement, guérissent puis réapparaissent régulièrement

Ces lésions apparaissent principalement sur les zones exposées au soleil, comme le visage, le cou, les oreilles et le cuir chevelu.

Diagnostic du carcinome basocellulaire

Le diagnostic commence par un examen clinique effectué par un dermatologue. Une biopsie, généralement réalisée par rasage ou par punch, permet de confirmer le diagnostic. L’échantillon est examiné au microscope afin de déterminer la présence et le sous-type du cancer, orientant ainsi le choix du traitement.

Options de traitement

Plusieurs approches thérapeutiques sont possibles selon la taille, l’emplacement et le sous-type de la lésion :

• Exérèse chirurgicale : Ablation de la lésion et d’une marge de tissu sain.

• Chirurgie de Mohs : Technique offrant les taux de guérison les plus élevés par l’élimination progressive de couches très fines, examinées immédiatement au microscope pendant la chirurgie.

• Cryothérapie : Gel des lésions superficielles avec de l’azote liquide.

• Traitements topiques : Crèmes à base d’imiquimod ou de fluorouracil, efficaces pour les formes superficielles.

• Radiothérapie : Utilisée lorsque la chirurgie est difficilement réalisable.

• Thérapie photodynamique (PDT) : Associe un médicament photosensible à une lumière spécifique pour détruire les cellules cancéreuses.

Pronostic du carcinome basocellulaire

Le carcinome basocellulaire bénéficie généralement d’un excellent pronostic, avec un taux de guérison supérieur à 95 % lorsqu’il est traité correctement et rapidement. Cependant, négliger ce cancer peut entraîner des dégâts sévères sur les tissus environnants, notamment près de zones sensibles telles que les yeux ou les nerfs.

Prévention du carcinome basocellulaire

Des mesures préventives efficaces permettent de réduire significativement le risque :

• Limitez l’exposition directe au soleil, particulièrement entre 10h et 16h.

• Appliquez régulièrement un écran solaire à large spectre avec un FPS de 30 ou plus.

• Portez des vêtements protecteurs, des chapeaux et des lunettes de soleil.

• Évitez les cabines de bronzage artificiel.

• Examinez régulièrement votre peau pour détecter tout changement suspect.

• Effectuez régulièrement des contrôles dermatologiques, surtout si vous faites partie des groupes à risque.

Autres considérations importantes

Bien que le carcinome basocellulaire se propage rarement au-delà de son site initial, une surveillance régulière reste indispensable, car le risque de récidive est élevé chez les patients déjà traités.

Par ailleurs, sensibiliser et éduquer sur les risques du cancer de la peau et sur les moyens de prévention reste une stratégie essentielle pour diminuer l’incidence à l’échelle mondiale.

Un diagnostic précoce et une prise en charge rapide sont les clés du succès contre le carcinome basocellulaire. Restez informé et attentif à votre santé !